Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous ce petit quelque chose qui, sans me gâcher la vie non plus, en ternit malgré tout un peu l’éclat.
Vous l’aurez deviné, je suis l’heureuse propriétaire d’un magnifique syndrome de l’imposteur, âgé d’environ 30 ans. Mazel tov ! La cohabitation se passe à merveille : il a parfaitement pris ses marques dans mon cerveau, au point que j’ai du mal à me souvenir comment c’était, la vie, avant son arrivée. Il s’est installé de façon si pernicieuse que je serais bien en peine de vous dire à quel moment exactement cette petite voix a commencé à me murmurer que tant d’autres seraient bien plus légitimes que moi. Plus qualifiés. Plus talentueux. Plus… tout, quoi !
Et pourtant, objectivement, j’ai quelques réalisations à mon actif : j’ai toujours réussi à me hisser là où je le voulais professionnellement, j’ai une famille harmonieuse et qui s’aime (oui, ça existe), j’ai même concrétisé ma passion pour les rapaces en pratiquant la fauconnerie dans de grandes voleries. Et cerise sur le parchemin : j’ai désormais trois livres publiés à mon actif (même si le dernier n’est pas encore annoncé… mais chut !). Et je suis aussi plutôt habile de mes dix doigts, en prime.
Mais voilà, rien de tout cela — malgré des années de rabâchage affectueux de la part de mon épousé et de mon rejeton — n’a vraiment de valeur à mes yeux. En ce qui me concerne, j’ai juste eu de la chance, et tout ce que j’ai accompli aurait pu être bien mieux fait par quelqu’un d’autre. Quelqu’un de plus compétent, talentueux, « artiste » (raye la mention inutile !). Ce schéma de pensée est un vrai handicap : il m’a poussée à refuser certaines opportunités, de peur que l'on finisse par démasquer le charlatan. Il faut souvent me mettre devant le fait accompli — voire me pousser dehors à grands coups de bottes métaphoriques — pour que je sorte de ma zone de confort… et que je m’éclate finalement sur un projet qui, paradoxalement, me galvanise au plus haut point.
En posant ces mots ici, noir sur blanc, je prends conscience de l’absurdité de tout ça. De ces pensées parasites qui m’ont explosé l’estime de soi façon bébé xénomorphe sortant d’un hôte imprudent. Et pourtant, je n’arrive pas à m’en empêcher. Je sais qu’à peine ce billet publié, une petite voix me dira très sérieusement que ça n’intéresse absolument personne, et qu’en plus, quelqu’un d’autre l’aurait écrit bien mieux.
Vous aussi, vous connaissez ce schéma de pensée ? Alors j’espère que ces quelques mots vous aideront à ne plus vous limiter. À ne plus vous croire "pas assez ceci" ou "trop cela". Dites-vous que si moi, j’ai réussi à écrire trois livres et à illustrer le dernier, malgré un besoin de motivation façon « coup de pied au cul digne d'envoyer un astronaute sur la Lune sans fusée »… vous pouvez le faire aussi.
Et puis… la vie est trop courte, non ?
N'hésitez pas à prendre votre plus belle plume à papote pour venir échanger en commentaires, je vous attends ! 👇💜
Je te reconnais bien là ! Le nombre de fois où je t'ai dit d'avoir confiance en toi car tu as du talent, mais que tu me sors que tu as juste de la chance !! 😡
RépondreSupprimerAprès je dis ça, mais je comprends ce que tu ressens, j'ai moi-même annulé bon nombre de projets à cause de ça ...
Chouette, on va pouvoir se soigner ensemble alors !! ^^
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