Je vais être honnête : si la procrastination était une discipline olympique, je serais déjà multi-médaillée d’or. Je suis de celles qui repoussent, encore et encore, jusqu’à ce que la deadline se transforme en monstre menaçant qui me fonce dessus à pleine vitesse. Et c’est à ce moment-là, et à ce moment là seulement, l’adrénaline en guise de carburant, que je me mets à écrire.
Sauf que vivre dans l’urgence permanente, c’est un peu comme jouer à cache-cache avec son propre stress. Et franchement, ça fatigue. J’ai longtemps pensé que c’était incurable, une sorte de défaut inscrit dans mon mode d’emploi. Puis mon épousé nous a parlé d'une vidéo de Fabien Olicard (mentaliste de son état) qu'il voulais nous faire voir, à moi et à notre rejeton, parce que, je cite :"ce sont des astuces qui pourraient vous aider à vous organiser !". Nous l'avons donc visionné, et là, révélation : il existe des astuces pour hacker mon cerveau et l’empêcher de me visser à ma méridienne plutôt que de jouer du clavier.
J’en ai testé quatre et si elles ne m’ont pas transformée en machine de productivité, elles m’ont tout de même donné des petites armes pour amadouer mon chaos intérieur.
1. La phrase moche
C’est tout simple : notre cerveau est un perfectionniste et quand on doute de pouvoir écrire parfaitement du premier coup, on a un mal fou à se lancer. Pour contrer cela, rien de tel que d'écrire une phrase, même si elle est moche ou ne veut pas dire grand chose, juste pour lancer l'action. L'autre jour j'ai commencé un de mes articles par :" Je ne sais pas du tout comment commencer cet article ni ce que je vais bien pouvoir y raconter, mais bon il faut bien commencer quelque part alors… Voilà quoi…" et, sans que je comprenne, une phrase en entraînant une autre… j'étais enfin lancée.
2. La technique de l'ancrage neuronal
On a tous des rituels qui conditionnent notre cerveau et Fabien conseille d’en fabriquer volontairement : par exemple, associer l’écriture à une musique précise, une bougie, ou même un geste. Moi, j’ai choisi une playlist de trois musiques que j'écoute religieusement avant chaque session d'écriture. Et vous savez le meilleur ? C'est qu'avec un ancrage facile à répéter n'importe où, il ne me faudra normalement que 66 jours pour que, quand ces éléments apparaissent, mon cerveau comprenne qu'il est temps de travailler. Comme un chien de Pavlov, mais version écrivaine procrastinatrice.
3. Amorçage en 2 minutes
Pour bien commencer il faut commencer petit ! C'est sûr que si je me lance en pensant : "Allez aujourd'hui je vais écrire deux articles ou 20 pages", au pied du mur devant la montagne de travail à abattre, je ne vais avoir qu'une envie, retourner me pelotonner sous mon plaid et binger Netflix. L'important c'est d'amorcer le travail en choisissant la plus petite tâche à faire sur ce que l'on veut initier, régler un minuteur sur 120 sec et se dire qu'au bout de se laps de temps, si on en a vraiment envie on peut s'arrêter. Je vous rassure, je ne me suis encore jamais arrêtée une fois les deux minutes écoulées.
4. Ne faire qu'une seule famille de tâche à la fois
Au lieu de me flageller avec une liste interminable de tâches à faire et m'épuiser à switcher de l'une à l'autre, je classe toutes mes tâches par catégories (écrire, répondre à des mails, faire les tâches ménagères). Ainsi, quand vient le moment de passer à l'action je n'exécute les tâches que catégorie par catégorie, évitant ainsi l'épuisement mental.
Évidemment, je reste une procrastinatrice patentée. Mais grâce à ces astuces, j’ai commencé à trouver un équilibre : je continue à danser avec mes deadlines, mais avec un peu moins de sueurs froides et un peu plus de légèreté.
Alors, si toi aussi tu as l’impression d’avoir fait de la procrastination un art de vivre… sache que ton cerveau peut être ton allié, pas ton bourreau. Et comme c'est encore Fabien Olicard qui en parle le mieux, je te mets le lien de sa vidéo que je ne saurais trop te conseiller de regarder !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire